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Re: [OM] OT Succoth Holiday

Subject: Re: [OM] OT Succoth Holiday
From: Fernando Gonzalez Gentile <fgonzalezgentile@xxxxxxxxx>
Date: Sat, 10 Oct 2009 13:20:57 -0200
Found it: in this 1933 edition, on page 96, pensée 233, Chapter 3.

Below, pasted a small part of it, it was a little difficult to match
my 1933 paperback edition with the more complete .pdf in French -
there were several editions of the Pensées - I had thought this
translation was done from the PortRoyale edition, not quite sure ...
anyway, here it is:

SÉRIE II Infini-rien
418-233 Infini rien.
[big snip!] " .... Oui, mais il faut parier. Cela n'est pas
volontaire, vous êtes embarqués. Lequel prendrez-vous donc? Voyons;
puisqu'il faut choisir voyons ce qui vous intéresse le moins. Vous
avez deux choses à perdre : le vrai et le bien,
et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre
connaissance et votre béatitude, et votre nature
deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas
plus blessée puisqu'il faut nécessairement choisir,
en choisissant l'un que l'autre. Voilà un point vidé. Mais votre
béatitude? Pesons le gain et la perte en prenant
croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez vous gagnez
tout, et si vous perdez vous ne perdez
rien : gagez donc qu'il est sans hésiter. Cela est admirable. Oui il
faut gager, mais je gage peutêtre trop. Voyons
puisqu'il y a pareil hasard de gain et de perte, si vous n'aviez qu'à
gagner deux vies pour une vous pourriez
encore gager, mais s'il y en avait 3 à gagner?
Il faudrait jouer (puisque vous êtes dans la nécessité de jouer) et
vous seriez imprudent lorsque vous êtes forcé à
jouer de ne pas hasarder votre vie pour en gagner 3 à un jeu où il y a
pareil hasard de perte et de gain. Mais il y
a une éternité de vie de bonheur. Et cela étant quand il y aurait une
infinité de hasards dont un seul serait pour
vous, vous auriez encore raison de gager un pour avoir deux, et vous
agirez de mauvais sens, en étant obligé à
jouer, de refuser de jouer une vie contre trois à un jeu ou d'une
infinité de hasards il y en a un pour vous, s'il y
avait une infinité de vie infiniment heureuse à gagner : mais il y a
ici une infinité de vie infiniment heureuse à
gagner, un hasard de gain contre un nombre fini de hasards de perte et
ce que vous jouez est fini. Cela ôte tout
parti partout où est l'infini et où il n'y a pas infinité de hasards
de perte contre celui de gain. Il n'y a point à
balancer, il faut tout donner. Et ainsi quand on est forcé à jouer, il
faut renoncer à la raison pour garder la vie
plutôt que de la hasarder pour le gain infini aussi prêt à arriver que
la perte du néant."

Nonetheless - this very famous 233 has been studied by someone named
Lanson, and later by Giraud in accordance with Brunschvicg, who,
together with Esteban Périer, pointed out that this 'parie' metaphor
is not included in the PortRoyal edition, and could be only written /
included into an 'ad hoc' edition for who now we could name as
'agnostics'.

Therefore, I may agree it is cynical (in the strict philosophic sense
of cynical - and certainly ironic in a strictly socratic sense) - and
not a simple statement in probability. Yet, Pascal was a mathematician
and other things too .... ;-)

Definitively, I prefer Montaigne ... much less deterministic.

Fernando

2009/10/10 Fernando Gonzalez Gentile <fgonzalezgentile@xxxxxxxxx>:

>
> Shall tell you what I found after thinking Thoughts twelve years after.
>
> Fernando.
>
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